1. |
Baiser salé
04:03
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Je suis au bord du quai,
De cette Gare du Nord
Mon foutu manteau noir pour unique décor.
Toi, mon amour, tu es partie
Pour un pays sans train, sans avions, sans navires
Où j’espère que tu respires, encore.
REFRAIN
A l’infini, dépasser l’horizon
Faire tomber mon blouson
Pour sentir les frissons à l’infini.
Posséder toutes folies pour les rendre impolies
Face à la mélancolie.
J’imagine ta maison,
Ces lèvres au coin d’écumes
Ce phare en poing levé, qui se fera oublier.
Je revois l’horizon
Dans son plus beau costume
Saluer nos passions et nos baisers salés.
REFRAIN
A l’infini, baignés d’horizon
Faire tomber mon blouson
Pour sentir les frissons à l’infini.
Revivre nos folies, redevenir impolis
Face à la mélancolie.
Quand je rentrais de nuit,
Ramené par la mer
Dans mon flot de galère, Tu étais mon amarre.
Dans les niches de ton corps
Aucune autre sirène
J’oubliais le Bosphore, Et je te faisais reine
Je suis au bord du quai
De cette Gare du Nord
Ce foutu manteau noir comme une seconde peau.
Puisque cet infini
Nous a volé nos rires, nos mouettes,
Je rejoins nos baisers salés.
Je ferai gonfler mon blouson
Comme les ailes des goélands
Je crierai ton nom, je dépasserai l’horizon
Je serai impoli à la vie, en rejoignant ton dernier lit
Face à la mélancolie
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2. |
Les Gouttes de pluie
04:03
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LES GOUTTES DE PLUIE
1/ Il y a longtemps quand j’étais vieille
Que je contemplais, aigrie, le cours de ma vie
J’étais seule et sans sommeil, mais
Il y a longtemps que j’étais vieille.
Il y a longtemps que j’étais vieille
Usée par les routes, les oublis
J’étais cette personne que rien n’effraye
Qui ne sent plus les gouttes de pluie.
R/. Ainsi, ici, laissez-moi découvrir mon corps
Ainsi, ici, laissez-moi les gouttes de pluie.
2/ Il y a longtemps j’étais si vieille
Mes mains tremblaient de ne savoir aimer
Mon cœur ne chuchotait à aucune oreille
Et mes pas ne savaient plus danser.
Il y a longtemps, j’étais si vieille
J’me créais de nouvelles folies
Mon corps n’était qu’un appareil
Que j’amenais du lit au lit.
3/ Il y a longtemps c’était hier
Je croyais encore la vie si meurtrière
Et dans mon corps de plagiaire
Je n’me sentais pas vraiment entière.
Il y a longtemps c’était hier
J’croyais seule la Terre nourricière
Aujourd’hui des bourgeons plein les yeux
J’ai contre moi ton corps soyeux
R/. Ainsi, ici, laissez-moi découvrir ton corps
Ainsi, ici, laissez-moi les gouttes de pluie
Ainsi, ici, laissez-moi découvrir mon corps
Ainsi, ici, laissez-moi les gouttes de pluie.
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3. |
Cadavre exquis
03:49
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LE CADAVRE EXQUIS
1. Les mots se bousculent dans ma tête
Ça se précipite, ça cogne, ça s’entête,
Ça rebondit, ça suffoque, ça suffit, c’est du toc
Le stylo ne choisit rien.
Il y a des virages, des arrêts, des suspends, des avants
Des lignes qui bougent.
Ça forme des boucles et des traits noirs
Des points sur les i
Des remèdes au noir.
Libérez les mains des poings, des caresses
Elles se crispent pour décrisper
2. Noire la nuit qui rit vers les murmures
Les sons qui s’allègent, qui tempèrent
Le roulis des pierres et l’eau qui s’enfuit
Qui abat les murs, les pires ennemis.
Le cadavre est exquis, il sent la vie.
Les mots se bousculent au portillon de la morgue
Morgue hautaine, morgue des rues,
Elle s’enflamme.
Libérez les mains des poings, des caresses
Libérez les mains
3. Mon dos fourbu réclame pause aux mots
Si horizontaux qu’ils soient sur le papier
La verticale tient l’égal avec l’envie
De me coucher
Mais les mots se bousculent dans ma tête
Ça se précipite, ça se cogne, ça s’entête.
Libérez les mains des poings, des caresses
Sans cesse, les mots se bousculent dans ma tête.
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L'Oeil2Line Grenoble, France
L'Oeil2Line raconte des histoires d'envie de renaître. Une écriture poétique dans un univers électrofolk, qui s'inscrit dans
la Nouvelle Scène Française.
L'EP a été réalisé, arrangé, enregistré et mixé par Philippe Balzé.
Textes & musiques: Line Dumas
Musiques & arrangements: Yaume Lannoy
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